Plus d’opérations de convenance des chiens et chat au Brésil

L'assemblée législative de Rio de Janeiro (Brésil) vient d'approuver en première instance un projet de loi qui interdit les opérations de convenance sur les chiens et les chats. 

Griffes, oreilles, queue… plus d’opérations de convenance pour les chiens et chat au Brésil - Actualité - Chien
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L'assemblée législative de Rio de Janeiro (Brésil) vient d'approuver en première instance un projet de loi qui interdit les opérations de convenance sur les chiens et les chats. En France, la Convention européenne pour les animaux de compagnie les interdits déjà, sauf à des fins thérapeutiques motivées.  

En Europe, la Convention sur la protection animale interdit certains actes dès lors qu’ils ne sont pas motivés par une maladie. 

C’est le cas notamment de la coupe d’oreilles (otectomie), ablation des griffes, etc. Cela concerne toutes opérations dites de convenance.

L'assemblée législative de Rio de Janeiro (Brésil) vient d'approuver en première instance un projet de loi allant dans le même sens.

A l'initiative de Graça Pereira, députée issue du Parti rénovateur brésilien (PRTB) la proposition de loi interdit donc désormais  les interventions destinées à modifier l'apparence de l'animal à des fins non curatives.

La coupe de queue (caudectomie, qui est toujours autorisée en France), ne peut donc plus être pratiquée. Tout comme l'onyxectomie (ablation des griffes du chat) ou encore l'otectomie (la coupe des oreilles d'un chien).


Les vétérinaires sous surveillance


Le Conseil national de médecine vétérinaire du Brésil a publié en juillet 2013 une résolution au Journal officiel.

Celle-ci stipule que ce type d'interventions chirurgicales fondées sur des critères esthétiques étaient désormais "illégales". Désormais, les vétérinaires contrevenants encourent le risque de se voir radier de la profession.

En janvier 2014, l'état de Sao Paulo a pour sa part interdit l'utilisation d'animaux pour les tests et expériences dans l'industrie des cosmétiques et des parfums. En revanche, l’industrie des médicaments. N’est pas concernée par cette interdiction.  

Les défenseurs de la cause animale mènent souvent des actions « choc ». Ainsi, en octobre 2013, un groupe d'activistes a investi un laboratoire de Sao Roque (à 60 km de Sao Paulo) et procédé à la libération de quelque 200 chiens utilisés comme cobayes pour des tests pharmaceutiques.

Les chiens avaient été retrouvés tous rasés ; le coprs de l'un d'eux avait été par ailleurs découvert congelé dans de l'azote liquide. Plusieurs autres avaient été mutilés.
 

Brésil : le pays où l’animal est roi

Le Brésil se situe juste derrière les Etats-Unis, en seconde position en terme de possession d’animaux : plus de 35 millions de chiens (pour 193 millions d’habitants). Il est juste avant la Chine (plus de 27 millions de chiens).

Le marché de l’animal de compagnie est en pleine croissance au Brésil. 

L’explosion de ce secteur est la conséquence directe de la hausse du niveau de vie et du pouvoir d’achat de la classe moyenne. Et celle-ci, très attachée à la notion de bien-être animal, y consacre donc un budget de plus en plus conséquent.

Une étude menée par Euromonitor et rapportée par le New York Times* a souligné que les maîtres brésiliens étaient de plus en plus attachés et soucieux de la santé de leurs animaux.

En matière de soins vétérinaires, ces derniers sont considérés au Brésil comme étant à la pointe de la technologie. Depuis 2010, des cliniques vétérinaires de grand luxe pour chiens (et chats) ont vu le jour au Brésil.

Mais l’on a vu aussi y fleurir des établissements plus… « étranges ». Comme un Love Hotel pour chiens… Preuve en est que les chiens d’Amérique du Sud ont bien le sang chaud !

*Finally, a Place in Brazil Where Dogs Can Go for Discreet Sex, New York Times, 12 novembre 2012.





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Photo : 123rf

À propos de l'auteur

Claude Pacheteau