ADN de chiens contre maîtres inciviques

Un laboratoire bordelais a mis au point un système afin de pister les déjections canines et les maîtres inciviques à partir de l’analyse de l’ADN des chiens. Un procédé auquel il manque encore une base de données.

Animagène, un laboratoire basé à Bordeaux (France), entend mettre son savoir-faire en matière d'empreinte génétique au service de la chasse aux déjections canines.

Présenté aux responsables des services techniques des collectivités locales dans le cadre du salon professionnel Édile de La Rochelle, ce système est baptisé Hygène.

De très nombreuses collectivités sont confrontées au problème des déjections canines (coût du ramassage, mise à disposition de sacs ramasse-crottes, créations de canisites, hygiène…).

Selon Martine Beaufils, scientifique et responsable du laboratoire bordelais, la présentation de ce surprenant « pistage » par ADN des crottes de chiens a reçu un accueil très favorable. C’est la première fois en France qu’il est d'ailleurs présenté publiquement.

Son fonctionnement est assez simple : la collectivité intéressée par ce système contacte le laboratoire. Ce dernier vient alors former ses employés à l'utilisation d'un kit spécifique.

 

Tout comme la police scientifique sur une scène de crime !

 

Une technique qui pourrait faire penser à celle utilisée par la police scientifique sur une scène de crime ! : gants, bâtonnets de prélèvement tubes avec codes-barres… Le bâtonnet est frotté contre la crotte de chien, placé dans le tube et le tout est expédié à Bordeaux. Le laboratoire va alors rechercher l'empreinte génétique du chien concerné (200 € facturés par analyse).

Pour cela il entend s’appuyer sur un fichier national : celui de l’I-Cad, qui a en charge l’identification en France des carnivores domestiques. Mais pour l’heure, seul le n° de puce électronique ou celui de l’identification par tatouage y figure.

Ce fichier, à la différence de celui utiliser par la police scientifique Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques, FNAEG), ne récence en effet pas encore l’ADN de tous les chiens de France.

Mais le laboratoire Animagène assure y travailler. « Cela va se faire. Il suffit d'ajouter une ligne aux textes, et le ministère est très intéressé parce qu'il y a d'autres applications possibles. En cas d'agression par morsure, par exemple », explique les dirigeants du laboratoire.

A noter que la ville de Jérusalem a planché sur cette même technique de pistage des déjections canines.

 

Source : sudouest.fr

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Photo : 123rf