Allergies : le chat dénoncé comme « grand » responsable

Le chat est désigné comme étant l’un des principaux responsables des allergies, loin devant le chien. Se séparer de son animal nouvellement arrivé constitue un des motifs d’abandons. Peut-on prévoir et soigner ces allergies ? 

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Le chat est désigné comme étant l’un des principaux responsables des allergies, loin devant le chien. Se séparer de son animal nouvellement arrivé constitue un des motifs d’abandons. Peut-on prévoir et soigner ces allergies ? 

Près de 2,5 % de la population présente une allergie aux animaux domestiques. Les chats sont désignés comme les principaux « responsables », les allergies dues au chien étant en effet pour leur part moins fréquentes. 

La protéine responsable de l’allergie due aux chats (Fel d1) se trouve dans les poils et la salive. Chez le chien, il s’agit la protéine Can f1. 

Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les poils, qu’ils soient longs ou bien courts, qui sont à l’origine des allergies, mais les allergènes qui s’y trouvent. 

Le chat produit l’allergène au niveau de sa peau. On en retrouve également trace dans les pellicules (squames), mais aussi les larmes, la salive ou encore l’urine. Les mâles, sauf ceux castrés, sont davantage producteurs d’allergènes que les femelles et les chats foncés seraient plus allergisants que les clairs. Le degré de production de l’allergène est hormonal. 

On peut être allergique sans contact direct avec l’animal, mais par le biais de tissus (oreiller, vêtement porté par une autre personne, etc.) ! Donc sans qu’il n’y ait nécessairement de chat à la maison. 


Un déclenchement tardif parfois


Une allergie peut de plus fort bien perdurer après le départ de l’animal si telle est la solution choisie tout en sachant que cela peut avoir un impact psychologique. 

L’allergie peut se déclencher très longtemps après le premier contact avec l’allergène, de plusieurs mois à plusieurs années. Elle se traduit de différentes manières : de l’urticaire, aux yeux rouges et piquants, en passant par une toux, une rhinite ou plus sérieusement de l’asthme voir une réaction de type œdème de Quincke, qui représente une urgence médicale. 

On peut prévenir ces allergies lorsque l’on sait au départ qu’une personne y est sensible. Mais lorsque « découvre » l’allergie en question, que Faire ? Il existe quelques mesures à prendre comme passer un linge humidifié à l’eau tiède sur le pelage de l’animal une fois par semaine, éviter la pose de tapis et opter pour une bonne hygiène de la maison (aspiration, aération…) et un nettoyage assidu de la litière. Des aérateurs à filtrage peuvent aussi être utilisés. Enfin, on peut tout à fait interdire l’accès du chat à certaines pièces, comme les chambres, par exemple. 

Des traitements antihistaminiques ou une désensibilisation pourront également être mis en place avec l’aide d’un médecin allergologue avec plus ou moins de chances de réussite. Tout cela est variable d’un individu à l’autre.

Des chats non allergisants ! 

Pour les allergiques, on conseille la vie aux côtés d’un sphynx, encore appelé chat nu. Mais il convient de bien se renseigner sur cette race qui requiert, malgré l’absence de poils, un minimum d’entretien. 

Des témoignages vont par ailleurs en faveur du Cornish Rex, mais rien ne permet de généraliser et dire que tous les allergiques n’y seront pas sensibles. 

Il convient de noter qu’une étude américaine a mis en avant que les enfants vivant en présence d’un chat pourraient développer une réponse immunitaire capable de prévenir le développement de l’asthme. Ainsi, un nouveau-né côtoyant chats et chiens la première année de sa vie serait moins sujet à l'asthme infantile que d'autres. Et en grandissant, il serait aussi moins sensible que d’autres à de multiples allergènes. Mais là aussi, il est impossible d’en faire une généralité. 

Reste qu’une société américaine (Transgenic Pets of Syracuse) a planché sur la création d’un chat transgénique anti-allergie. Une annonce dénoncée par les protecteurs des animaux. 



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À propos de l'auteur

Claude Pacheteau