Le chat entre mythes, légendes et superstitions

Au Moyen Age, le chat s’est répandu en Europe où il était apprécié pour ses talents de dératiseur. Il a fait l'objet de très nombreuses superstitions, légendes... bonnes ou mauvaises. 

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Au Moyen Age, le chat a essaimé un peu partout en Europe. Ce sont ses talents de dératiseur qui séduisaient – avant sa beauté - les paysans et les moines des monastères. Mais il lui faudra du temps avant d’acquérir en Occident ses lettres de noblesse et accéder à son statut d’animal domestique à part entière. Il a en effet fait l'objet d'un tas de superstitions, légendes... bonnes ou mauvaises. 

 

Le chat a longtemps été une proie pour l’Homme. En hiver, il était convoité pour sa fourrure, par les moines des monastères y compris ! 

 

Rapidement, il va devenir le symbole de l’indépendance, de la lubricité, du malheur… On va l’associer à l’image des sorcières et autres démons, objet de toutes sortes de croyances.  

Ferrer aux pattes pour l’entendre venir ! 

Croiser un chat noir, surtout s’il arrivait de votre côté gauche, était devenu un maléfice ! 

 

Cette superstition tenace perdure encore de nos jours.

 

Le Moyen Age (du Ve au XVe siècle principalement) aura été dramatique pour la population féline. 

 

En Europe, les procès pour sorcellerie dont étaient accusés les pratiquants de rites païens mèneront à la disparition progressive des chats.

 

Les femmes accusées à l’époque de sorcellerie étaient torturées et brûlées avec leur chat.

 

Le chat était le représentant du démon. On allait jusqu’à le ferrer afin de l’entendre la nuit pour ne pas le croiser ! Un cortège funéraire croisant le chemin d’un chat annonçait la mort de l’une des personnes présentes et l’on n’hésitait pas alors à prendre une autre direction à la vue d’un chat pour rejoindre le cimetière !

Grâce à lui, plus d’épidémie de peste 


Ce sont ses aptitudes à chasser les souris et les rongeurs qui le réhabiliteront. 

 

Alors que les épidémies de peste ont décimé le tiers des humains en Europe, un édit ecclésiastique est venu autoriser la présence de chats dans les couvents où il était auparavant interdit.

 

Son retour a été en fait le seul moyen de se débarrasser efficacement des vecteurs de maladies. 

 

A Londres, en 1665, la dernière épidémie de peste est survenue lorsqu’il avait été décidé de se débarrasser des chats.

 

Mais les chats continuaient tout de même à être persécutés. On les massacrait sans remord. 

 

A Paris, Louis XIV a fini par interdire que lors de la Saint-Jean on brûle des chats, place de Grève, comme cela était devenu une « tradition ».

 

C’est avec la fin de la chasse aux sorcières, à la fin du XVIIIe siècle, que le chat a pu réintégrer sa place d’animal domestique dans la société. 

 

Grâce à lui certainement, il n’y a plus eu d’autres épisodes de peste passé 1790.

 

De nos jours, la phobie des chats s'est atténuée. Une enquête réalisée par L'Intern@ute en août 2007 révélait que seule 8,7 % de la population avouait avoir peur des chats de couleur noire  ! 



Quelques superstitions

- Dans les campagnes, au début du XXe, croiser un chat, quelle que soit sa couleur, n’était jamais bon signe, en particulier si cette rencontre avait lieu le premier jour de l’an.

- Un chat venant se faire caresser présageait d’une trahison à venir.

- Le chat offert en cadeau était considéré au même titre que les couteaux ou objets coupants : il risquait de casser l’amitié.

- Un chat éternuant aux côtés d’une future mariée était signe d’un mariage heureux.

- En Angleterre, les chats blancs étaient toujours de mauvais augure, à l’inverse de la France où ce sont les chats noirs.

- En Bretagne, on attribuait aux chattes blanches des vertus médicinales. Des gouttes de sang issues de l'oreille d'une chatte blanche guérissaient de la pneumonie.

 

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Illustration : Nicolas Castellan-Fotolia.com

À propos de l'auteur

Claude Pacheteau