Shiba inu : une race de chien "zen" Made in Japan !

Fier ou mystérieux ? Indépendant ou indifférent à ceux qui ne sont pas proches de lui ? Roublard ou intelligent ? Sportif ou pantouflard ? Bien malin sera celui qui percera les secrets du Shiba inu, chien japonais élevé au rang de monument national en 1937. À ne pas confondre avec son cousin l'Akita Inu, de plus grande taille. Seuls ceux qui choisissent le Shiba Inu et savent gagner sa confiance détiennent une partie des secrets de ce chien passionnant et attachant. Car dès lors que la confiance s’installe et qu’il reconnaît l’autorité de ses maîtres, le Shiba Inu se dévoile sous son véritable jour : celui d’un chien dévoué, affectueux, fidèle et complice. Et cela jusqu’à la fin de ses jours.

L'essentiel

  • Le Shiba Inu est, à l'origine, un chien de chasse japonais devenu, au fil des siècles, un excellent chien de compagnie pour toute la famille. 
  • C'est un chien qui  ne doit pas être confondu avec une autre race japonaise, l'Akita Inu, plus grand et plus massif.
  • Sans être un chien sportif, le Shiba Inu est un chien plutôt actif qui peut vivre en appartement s'il bénéficie de plusieurs sorties quotidiennes. 
  • Son caractère bien trempé nécessite un maître aguerri et une éducation ferme et bienveillante. 

Une race japonaise très ancienne

Le Shiba Inu est né au pays du soleil levant voici des millénaires. C’est une race japonaise autochtone qui remonte à la nuit des temps

Son nom est la traduction simple de “Shiba”, qui indique quelque chose de petit, et de “Inu”, qui veut dire “chien ou petit chien de broussaille”, en référence à ses qualités de chasseur.

La région montagneuse face à la mer du Japon constitue le berceau historique du Shiba Inu. Cette race a connu un tournant décisif dans les années 1920, lorsque l'arrivée massive des setters anglais et autres chiens occidentaux menaça son existence.

Le docteur Saito, passionné par la préservation des races japonaises, entreprit alors un véritable périple à travers les zones reculées du pays pour sauver les derniers spécimens purs. Son travail acharné permit d'identifier trois variétés distinctes selon leur région d'implantation.

La création du Nihonken Honzonkai en 1928, club de protection des races japonaises, marqua une étape cruciale. Grâce à ces efforts de conservation, le Shiba Inu reçut en 1936 le statut de monument naturel du Japon, reconnaissance officielle de son importance patrimoniale.

Un chasseur aujourd’hui choisi pour la compagnie

Le Shiba est toujours une race très populaire dans la culture japonaise mais il est désormais apprécié dans de nombreux pays en dehors du Japon dont le nôtre, où il a fait son apparition en 1978, et les Etats-Unis, qui l’ont découvert en 1954.

Mais c'est un chien aujourd’hui quasi exclusivement considéré comme chien de compagnie, même si son standard mentionne toujours son utilisation comme chien de chasse aux oiseaux et au petit gibier.

Elevé au rang de monument naturel dans son pays d’origine dès 1937, l’Europe commence à le découvrir et l’apprécier. En France, par exemple, on dénombrait pour l’année 2019, 1 836 inscriptions au LOF (Livre des Origines Français), contre… 3 naissances en 1989 !

Le plus petit des chiens japonais

De tous les chiens japonais, le Shiba Inu est le plus petit. C’est certainement ce qui explique en grande partie sa popularité dans son pays d’origine.

Avec sa taille passe-partout (41,5 cm au garrot maximum) et sa grande discrétion, il correspond tout à fait à l’image qu’il dégage instantanément : un chien zen. Le chien d’appartement idéal dès lors que l’on satisfait à ses besoins. Et qui est aussi à l’aise dans le cadre d’une vie rurale.

Très simple d’entretien

Voici encore une caractéristique du Shiba Inu – qu’il partage avec quelques-uns de ses congénères - qui fait de lui un chien d’appartement idéal :

  • En effet, ses poils font des “moutons” au moment de la mue ; ils ne viennent donc pas se piquer dans les tapis, ce qui facilite grandement leur élimination ;
  • Cela ne dispensera toutefois pas de le brosser en accélérant justement le rythme en période de mue où le poil tombe d’avantage ;
  • Pour cela, on peut utiliser une étrille, en la passant dans tous les sens du poil de couverture ! Il ne faut pas hésiter pour insister, car son sous-poil est serré.

Entre le chien et… le singe !

Ses passionnés disent de lui que ce n’est pas vraiment un chien ! Le Shiba Inu serait, selon eux, issu d’un savant mélange : un quart chien, un quart chat, un quart singe et… un quart humain !

Il est vrai qu’il a plusieurs cordes à son arc et qu’il est paradoxal :

  • à la fois rustique mais aussi élégant et raffiné,
  • il peut être délicat ou bien fonceur,
  • pantouflard ou alors sportif dès qu’on lui en offre l’occasion.

Et surtout, il peut avoir un caractère indépendant comme un chat ou bien alors débordant d’affection. C’est lui qui décide et c’est cela qui fait son charme auprès des propriétaires.

Le Shiba Inu n’apprécie guère la pluie

Le Shiba inu est un chien rustique et la nature de son poil fait qu’il résiste bien aux intempéries. Le froid comme la chaleur ne sont pas des handicaps pour lui. Pour autant, il n’aime pas la pluie !

Même si cela n’est pas à généraliser, son maître pourra avoir des difficultés à le sortir le jour où il tombe des cordes. Il préfèrera rester à la maison ou bien se mettre à l’abri en attendant que le temps devienne plus clément !

De même, comme il n’aime pas se mouiller les pattes, il évitera consciencieusement toute flaque d’eau sur son passage.

Un peu sensible et susceptible de caractère : le Shiba Inu est-il agressif ?

De toute évidence, le Shiba inu est un chien zen ! Calme et posé, il constitue un bon chien de famille, et il n’est pas du genre exigeant. Il serait même indépendant à ses heures, tout comme l’est le chat auquel on le compare souvent.

Son éducation ne pose pas de difficultés particulières. Très expressif envers son entourage, il sait aussi jouer de tous ses charmes pour arriver à ses fins.

Il convient d’être juste avec lui, car c’est aussi un chien sensible et susceptible. Toute brutalité ou injustice dans son éducation est à bannir. Le Shiba Inu est très sensible à la relation qui se tisse au fur et à mesure avec les siens.

Pour respecter l’autorité de son maître, ce dernier doit le respecter également. C’est à cette seule condition que s’installera une relation de confiance nécessaire à son bon épanouissement psychologique.

Si sa forte personnalité fait qu’il peut se montrer têtu en certaines circonstances, le Shiba Inu est assez réceptif aux ordres. Le rappel sera une notion à lui inculquer dès son plus jeune âge de même que la marche au pied.

Quel est le maître idéal pour un Shiba Inu ?

Un maître à son image

C’est un maître à son image dont il a besoin, c’est-à-dire calme et zen. Ceux qui cherchent un chien discret, qui ne soit pas un pot de colle, un chien peu aboyeur, qui s’entend bien avec d’autres animaux, notamment un chat, un compagnon fidèle pour les enfants… pourront jeter leur dévolu sur un Shiba Inu, les yeux fermés.

Quelques éléments importants à savoir :

  • il doit tout de même être éduqué correctement, car aucun chien ne saurait s’en passer ;
  • ce n’est pas un chien très sportif : il se contentera très bien de se défouler une bonne fois durant le week-end ;
  • il ne fera pas le bonheur de ceux qui veulent un chien les accompagnant dans leur jogging quotidien ;
  • il peut vivre en appartement sans aucun problème et y sera très à son aise ;
  • il n’est pas conseillé de le faire cohabiter avec un autre chien du même sexe, car il est parfois dominant avec ses congénères, principalement les mâles entre eux.Il faut là aussi émettre quelques nuances, car tout est question aussi d’éducation et d’habitude ;
  • le Shiba Inu, grâce à son bon caractère, est tout indiqué pour les personnes âgées ou les familles avec enfants.

Issu d’une bonne lignée et correctement socialisé, le chiot Shiba Inu ne peut apporter que du bonheur.

Le Shiba Inu peut-il rester seul ?

L'éducation du Shiba Inu doit comporter l'apprentissage de la solitude même si c'est un chien au caractère indépendant. Son intelligence et son énergie font qu'il s'ennuie rapidement : il peut développer une anxiété en votre absence propice à la destruction et aux aboiements excessifs. 

Le conseil de Santévet : la capacité à rester seul doit être travaillée de façon progressive par des temps d'absence de plus en plus longs. Commencez par des périodes courtes de 10 à 15 minutes puis augmentez au fur et à mesure. Récompensez votre chien lorsque vous rentrez. S'il a “fait quelques bêtises”, ne le grondez pas : il n'associera pas votre colère à ses actes. Dans l'incompréhension, il peut alors se montrer anxieux. Dans tous les cas, un chien ne doit pas être laissé seul plus de 6 heures. 

Le Shiba Inu est un chien robuste

Le Shiba Inu n’est pas prédisposé à des problèmes de santé particuliers : son espérance de vie varie d'ailleurs entre 12 et 15 ans. Quelques cas de maladies et troubles comme la dysplasie de la hanche ou la luxation de la rotule sont répertoriés.

Une étude américaine réalisée en 2002 auprès de 2885 chiens a révélé que 19,7 % des chiens de race pure et 17,7 % des chiens croisés présentaient une dysplasie de la hanche*.

Résistant, robuste, le Shiba Inu ne fréquente généralement le vétérinaire que pour ses rappels de vaccins. Cela offre au vétérinaire l’occasion de procéder à un examen de routine.

Bien qu’il ne soit pas gourmand, il faudra veiller à ne pas l’habituer à venir quémander à table, car les restes de table, ajoutés à sa ration, peuvent conduire à l’embonpoint, source de nombreux désagréments pour le bien-être et la santé du chien.

De même, les friandises (si possible adaptées aux chiens) seront distribuées avec parcimonie et comptabilisées dans la ration journalière. 

À noter que la souscription d'une assurance pour chien vous permet d'accompagner sereinement votre compagnon tout au long de sa vie. Vos dépenses de santé sont, en effet, remboursées jusqu'à 90 % en cas d'accidents et de maladies. 

Le Shiba Inu glougloute !

Le soir venu, le shiba tombe parfois de sommeil au point de s’endormir debout et que son maître doit l’enjoindre d’aller se coucher. Une des particularités du Shiba Inu, et qui amuse beaucoup son entourage, ce sont les drôles de bruits qu’il peut faire lorsqu’il dort.

Ils ressemblent à des glougloutements ! Cela survient quand le chien rêve et s‘accompagne de jappements et d’un large sourire !

Il ne faut pas chercher à le réveiller, car il n’y a rien d’anormal à cela. Par contre, une fois sorti de son sommeil, il n’est pas conseillé de se moquer de lui, car comme il est susceptible, il risquerait de se vexer et de tourner les talons pour bouder quelque temps.

Les différents âges de la vie du Japanese Shiba Inu

Voici un tableau récapitulatif des étapes importantes à connaître dans la vie d'un Shiba Inu :

 

Étapes  Âges
Croissance Jusqu'à 12 mois
Puberté Entre 6 et 8 mois
Maturité Entre 12 et 15 mois
Reproduction

- Pour le mâle : aux alentours de 15 mois et jusqu'à la fin de sa vie sauf incapacité médicale.

- Pour la femelle, dès les 3e chaleurs (oestrus) et jusqu'à l'âge de 6 ans environ. 

Longévité Jusqu'à 15 ans en moyenne sachant que certains individus dépassent cet âge.

 

Les atouts du Shiba Inu

- Même mouillé, il ne sent pas le chien.

- Il est peu aboyeur, discret et s’adapte parfaitement à une vie citadine.

- Il n’est pas fugueur.

- Il apprécie la présence des enfants.

- La solitude n’est pas une contrainte pour lui

- Son entretien est facile.

- Il est propre très rapidement.

Shiba Inu vs Akita Inu : quelles différences ? 

difference_entre_akita_inu_et_shiba_inu

Pour le néophyte, il peut être courant de confondre le Shiba Inu avec l’Akita Inu. Tous deux originaires du Japon, leur nom prête d’abord à confusion. Mais ces deux races de chiens présentent bien des différences.

Des différences de taille, c’est le cas de le dire tout d’abord. Le Shiba Inu est un chien de petite taille. Cela permet de faire instantanément la différence d’avec l’Akita, qui est plus grand.

Respectivement 40 cm au garrot pour les mâles et 37 cm pour les femelles, contre 61 à 67 cm. L’Akita est par ailleurs le plus grand des chiens japonais. D’ailleurs, “Shiba” désigne à l’origine quelque chose de petit, un “petit chien”.

Ensuite, mais cela est moins évident, ce sont les couleurs qui permettent de les différencier. Chez le Shiba Inu, celles acceptées sont :

  • le rouge,
  • le noir et feu,
  • le sésame,
  • le sésame noir,
  • le sésame rouge. 

Selon la définition de son standard de race, on entend par “sésame” plusieurs variantes :

  • “Sésame” est un mélange à égalité de poils blancs et noirs ;
  • “Sésame noir” : plus de poils noirs que de blancs ;
  • “Sésame rouge” : Fond de la robe rouge, mélangé avec du poil noir.

Observez bien un Shiba Inu, car vous remarquerez que toutes ces couleurs doivent présenter ce que l’on nomme de l' “Urajiro”, c'est-à-dire un poil blanchâtre sur :

  • les faces latérales du museau ;
  • sur les joues ;
  • sous la mâchoire ;
  • sur la gorge ;
  • le poitrail ;
  • le ventre ; 
  • la face inférieure de la queue ; 
  • la face interne des membres, selon son standard.

En ce qui concerne l’Akita, sa robe est fauve marquée de sable, bringée ou blanche.

Autre grande différence, mais celle-ci n’apparaît pas à l’œil nu et seuls ses passionnés peuvent s’en targuer : une sculpture de bronze en l’hommage du chien Hachiko, en compagnie de son maître, Hidesaburo Ueno, a été érigée sur le campus de l’université de Tokyo.

Ce chien est devenu très célèbre au Japon pour la fidélité et l'amour inconditionnel qu'il a porté à son maître toute sa vie durant.

L'acteur Richard Gere a campé dans le film Hatchi, sorti en 2009, le personnage de ce maître qui adopte un Akita. À son décès, le chien vient chaque jour l'attendre à la gare. Un film très émouvant.

Ce qui rapproche l'Akita du Shiba est leur utilisation par le passé. Tous deux étaient appréciés pour leur talents de chasseurs. Aujourd’hui, c’est essentiellement pour la compagnie qu’ils sont choisis.

Même si l’un est plus petit que l’autre, ce sont tous deux des chiens plutôt actifs. Si une vie en ville est possible, elle n’est envisageable que si l’on peut leur permettre de faire régulièrement de l’exercice. De grandes promenades sont nécessaires.

Shiba et Akita ne manquent pas de tempérament. Une éducation ferme, mais juste est indispensable pour avoir à ses côtés des chiens dignes de confiance. “Une main de fer dans un gant de velours”, comme on le dit pour de nombreuses races de chien.

Dès lors qu’on les choisis en prenant les précautions nécessaires : inscrits au LOF, chez des éleveurs ou amateurs passionnés qui auront débuté le travail de socialisation, Shiba et Akita sont d’excellents compagnons. Alors, pour lequel allez-vous craquer ? 

Quel est le prix d'un chiot Shiba Inu en élevage en Belgique ?

Le prix d'un chiot Shiba Inu en élevage varie selon différents critères comme la réputation de l'élevage, la lignée ou le sexe du chiot. Comptez en moyenne entre 1 000 et 1 500 € pour un chiot LOSH (Livre des Origines Saint-Hubert).

Il est recommandé de prendre le temps de visiter plusieurs élevages avant de sélectionner l'animal qui partagera une dizaine d'années de votre vie. 

Le Shiba Inu coin : la crypto s'empare du phénomène !

La popularité du Shiba Inu a dépassé le monde canin pour conquérir l'univers des cryptomonnaies. Créé en août 2020, sous le pseudonyme "Ryoshi", le SHIB token, inspiré du chien aux oreilles triangulaires s'est rapidement imposé comme l'une des cryptos les plus dynamiques du marché.

Cette monnaie numérique décentralisée fonctionne sur la blockchain Ethereum et bénéficie d'une communauté particulièrement active surnommée la "ShibArmy". Son succès fulgurant doit beaucoup aux tweets d'Elon Musk et au soutien de Vitalik Buterin, le créateur d'Ethereum.

 

En conclusion, le Shiba Inu est un chien au fort tempérament qui nécessite une éducation ferme mais bienveillante. Il peut tout à fait vivre en appartement s'il bénéficie de plusieurs sorties quotidiennes pour se défouler et d'un maître disponible et attentionné. 

 

*Prévalence de la dysplasie canine de la hanche dans une population hospitalière d'enseignement vétérinaire, J.L. Rettenmaier & Co, Échographie radiologie vétérinaire, PubMed, juillet-août 2002.

 

Santévet

Leader de l'assurance santé animale

Photos : 123RF/Shutterstock

 

A lire également

Catherine Deneuve : le baiser de son shiba inu