Chevauchement du chien : un signe de dominance

Un chien qui se met à chevaucher un congénère, la jambe d’un humain voire une peluche ou un chat prête à faire sourire certains maîtres. D’autres se retrouvent très gênés. Et l’on met ce comportement sur le compte d’une pulsion purement sexuelle… une idée fausse.

Accroché frénétiquement à votre jambe ou à celle d’un de vos invités, votre chien – ou votre chienne - fait preuve d’une grande ardeur. La réprimande n’y suffit pas parfois et il revient à la charge. « Ce chien est obsédé », pense tout le monde. Cela en devient presque un gag. 

Il ne faut pas prendre cette attitude de chevauchement à la légère. Le jour où le chien se met à chevaucher un chien du même sexe, plus personne n’y comprend rien. L’homosexualité n’existe pas chez le chien pas plus qu’une obsession démesurée pour la « chose ». 

Chez les chiens, c’est uniquement l’instinct de reproduction qui les amène à être actifs sexuellement. Les deux périodes de chaleurs chez les femelles constituent des pics pour celles-ci alors que les mâles peuvent reproduire tout au long de l’année. 

 

Une manière d’affirmer son autorité
 

En fait le chevauchement d’un congénère, de la jambe d’un humain, d’un coussin, etc. au delà de l'acte purement sexuel est une manière pour le chien d’affirmer son autorité. Le laisser faire, c’est faire allégeance à cette volonté de dominer. Le chien va alors perdre les repères qui devraient être les siens au sein de la meute et se comporter comme un chef. 

Cela peut avoir pour conséquences des comportements agressifs. Parfois, ce seront des marquages urinaires. 
Que faire ? La réprimande n’est pas LA solution. C’est bien la hiérarchie qu’il faut rétablir. Pour cela, un vétérinaire comportementaliste pourra aider les maîtres. Car si la castration est parfois évoquée, elle ne solutionne pas complètement ce problème de dominance. 

 

A retenir

Punir le comportement de chevauchement n’est pas suffisant.

Une réorganisation des relations est indispensable pour que le chien retrouve la place qui doit être la sienne et son maître celle de chef de meute. 

La consultation avec un vétérinaire comportementaliste s’impose pour les chiens concernés par ces attitudes. 



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Photo : C. Chauvin/Élevage du Domaine de Miss Betty