Chien dominant : que faire

Votre chien est-il du genre à vouloir « prendre le dessus » ? S’il n’y a qu’un chef de meute dans la maison, ce doit bien être le maître. Une bonne hiérarchie, des règles claires et précises, des interdits à respecter… tout cela ne rendra pas votre chien malheureux.

Chien dominant : que faire - Education et activités - Chien
Chien dominant : que faire - 123rf

Votre chien est-il du genre à vouloir « prendre le dessus » ? S’il n’y a qu’un chef de meute dans la maison, ce doit bien être le maître. Une bonne hiérarchie, des règles claires et précises, des interdits à respecter… tout cela ne rendra pas votre chien malheureux. Au contraire, cela contribuera à une bonne entente et harmonie, ce que nous recherchons tous avec nos compagnons. 

Chez les chiens il y a ce que l’on appelle l’inné et l’acquis. Tout est donc en fonction des cas et des races. 

Mais suivant celle à laquelle il appartient, mais aussi de la manière dont il a été – et est car cela peut demander de la constance, surtout lors de la crise de puberté que connaissent aussi les chiens ! – le chien peut se montrer plus ou moins dominant. 

Il n’est jamais agréable d’avoir affaire à un chien de la sorte, qui cherche à vous défier ou dans lequel on ne peut pas avoir toujours confiance, en toute circonstances. « Une agressivité anormale, envers les autres chiens, dès petit, risque de se développer avec le temps », met en garde Valérie Dramard, Dr vétérinaire comportementaliste. 


La maîtrise de soi


« Le chien est un animal social vivant naturellement en meute, c’est-à-dire en groupe ou en famille. La maîtrise de soi peut être comparée aux freins d’une voiture. Pour respecter le code de la route, nous devons nous arrêter au feu rouge. Il faut, pour cela, que les freins fonctionnent, sinon, même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut s’arrêter, et ça peut provoquer un accident. »


Le maître, un chef d’équipe


« Rappelez-vous, le maître doit occuper la place de chef d’équipe, donc de ‘’dominant’’ en langage chien », explique-t-elle encore. « C’est donc lui qui doit décider, organiser et faire respecter les règles de vie du groupe. »

Pour cela, et ce dès l’arrivée du chien dans son nouveau foyer, Valérie Dramard préconise de nombreuses règles à suivre. 


L’endroit de son panier…


Le choix de l’emplacement du panier, tout d’abord. Il conviendra de ne pas le mettre dans les endroits de passage ni en hauteur. 

« N’enjambez pas votre chien s’il est dans votre passage, et renvoyez-le à sa place », conseille d’ailleurs le Dr Valérie Dramard. 

En revanche, le chien doit pouvoir se reposer tranquillement sans être dérangé. Une chose que tous les membres de la famille doivent respecter, notamment les enfants. 


… et de sa gamelle


Le choix de l’emplacement de la gamelle n’est pas anodin non plus. Celle-ci doit être située dans un coin tranquille. « Donnez le repas du chien après celui des maîtres », poursuit la vétérinaire comportementaliste. Et s’il n'a pas terminé après 10 à 15 minutes, retirez-là, finie ou non ! 

De même, il est facile d’obtenir d’un chien qu’il ne vienne pas vous déranger durant votre repas, notamment pour réclamer. A d’autres moments de la journée, il pourra tout à fait avoir droit à une récompense (friandise). L’un n’empêche pas l’autre. 

Pour ce qui est des câlins, parties de jeu, sorties, etc., c’est là aussi le maître qui doit en prendre l’initiative et décider. Le Dr Valérie Dramard insiste d’ailleurs : « Faites-le attendre quelques secondes quand il réclame des caresses. »

Cela n’est en rien cruel, même si pour certains maîtres, il leur faudra se faire quelque peu violence. Mais le chien est un chien, même si on l’adore plus que tout et il doit en tant que tel garder sa place et son rang. C’est la clé de la réussite d’une bonne cohabitation

En reconnaissant l’autorité et la « supériorité » de son maître, le chien aura des repères précis. Confiance et connivence n’en seront que renforcées. 

 

Conduite à tenir avec le chiot

« Un chiot qui aura été séparé de sa mère avant deux mois, ou qui aura été mal materné, sera plus sensible, plus actif et plus excitable que la moyenne », explique le Dr Valérie Dramard. Il sera aussi plus difficile à éduquer et à maîtriser. Avec lui, comme avec n’importe quel autre chien, il faut intervenir dès les premiers signes d’excitation. 

« Il faut signaler au chiot le moment où il perd le contrôle. Dès qu’il commence à mordiller, on lui dit « non » d’un air fâché. Lorsqu’il s’adoucit, on s’adoucit. Si on réagit trop tard, après quelques minutes de mordillements du pantalon par exemple, il ne comprendra pas que c’est interdit. Si le fait de se fâcher ne suffit pas à l’arrêter, on peut lui donner une tape sur le museau pour être plus clair. »

 

Ne pas confondre « sexualité » et dominance


Le chien ne connaît pas l’homosexualité et n’est pas non plus un « obsédé » sexuel !

Un chien, lorsqu’il chevauche une femelle, le fait par instinct sexuel.

S’il vient à chevaucher un autre mâle, voire une peluche ou bien encore la jambe d’un humain, c’et là le signe de sa volonté d’affirmer sa dominance. 

La méconnaissance du comportement des chiens peut conduire à des excès. Ainsi, parce qu’il n’a pas supporté de voir son chien mâle « monter » un de ses congénères et le soupçonnant alors d’être gay, un maître a décidé d’abandonner son compagnon dans un refuge. Une mobilisation sur les réseaux sociaux, a permis de sauver le chien de l'euthanasie. 

 


SantéVet

Le spécialiste de l’assurance santé chien et chat

Photos : 123rf & DR

À propos de l'auteur

Claude Pacheteau