Le coup de blues et la dépression chez le chien et le chat

Chiens et chats ont, tout comme nous, des états d’âme. Certains évènements peuvent occasionner de la tristesse, voire les perturber plus ou moins sévèrement. Du « petit » coup de blues à la dépression plus grave qui s’installe, il faudra en chercher la cause. Voire, à l’aide du vétérinaire, redonner à votre animal… la joie de vivre. En lui apportant l’attention ou les soins nécessaires.

Les chiens et chats sont comme nous ! « Il y a des états comparables entre les animaux et les humains. Ils ressentent eux aussi des émotions », assure le Dr Thierry Bédossa, vétérinaire, « et cela concerne toutes les espèces ».

Un chien ou un chat peut tout à fait ressentir de la tristesse. Le Dr Bédossa parle alors de coup de blues.

« C’est comme chez les gens, chiens et chats peuvent être tristes », confirme elle aussi le Dr Valérie Dramard, vétérinaire comportementaliste.

 

Tristesse chez le chien et le chat : faire renaître le plaisir

 

Face à un état de tristesse que l’on peut qualifier de ‘’normal’’, le Dr Valérie Dramard préconise de mettre en place tout ce qui va permettre de « changer les idées à l’animal. Ce peut être des jeux et/ou des friandises différentes, davantage de sorties, etc. En fait, il faut faire renaître le plaisir ». Le rôle du maître est très important.

 

Dépression chez le chien ou le chat : réagir rapidement

 

Le cas le plus préoccupant est quand le chien ou le chat souffre de dépression. Plusieurs causes sont possibles : cela va du changement des conditions de vie à la perte d’un être qui était cher à l’animal.

« On peut observer des dépressions associées à des conditions de vie défavorables », indique le Dr Thierry Bédossa. « C’est le cas fréquemment chez les animaux dans les zoos, ceux des élevages intensifs ou encore chez les animaux de laboratoire. »

Mais la dépression peut également frapper n’importe quel chien ou chat. « Il peut y avoir une vulnérabilité psychologique liée à l’âge. Lors du développement du cerveau chez le jeune chien, ce qui le rend vulnérable. Mais aussi chez le chien de très grand âge », fait également remarquer le Dr Bédossa.

Chez le chien âgé, on parle de dépression d’involution. Une véritable maladie qu’il ne faut pas sous-estimer. Car cet état n’est pas que passager. Et impose un suivi vétérinaire.

D’une manière générale, plusieurs signes peuvent faire penser à la dépression, ce qui doit inciter à consulter rapidement le vétérinaire, sans attendre. Pour ne pas laisser la dépression gagner du terrain, voire s’intensifier : « On peut remarquer la diminution de certains comportements, comme les jeux qui disparaissent », analyse le Dr Bédossa. « Ou, au contraire, l’augmentation d’autres attitudes. »

Les animaux peuvent réagir différemment. Face à un événement perturbant, qui les rend tristes au départ, « il y a ceux qui s’en remettent et ceux qui ne s’en remettent pas. Pour qui c’est le coup de grâce en quelque sorte. On enlève une béquille et tout s’écroule », schématise - le Dr Valérie Dramard. « Il y a des individus plus vulnérables que d’autres ou bien déjà anxieux dès le départ. » Des animaux émotionnellement, psychologiquement voire physiquement plus fragiles.

Chez ceux-là, un état de tristesse pourra se transformer en dépression avérée et il sera plus ou moins difficile pour eux de le surmonter.

« Cet état devient pathologique quand il n’y a plus d’adaptation », poursuit le Dr Valérie Dramard. L’animal peut aller jusqu’à devenir anorexique, ou bien s’automutiler (par mordillements ou léchages excessifs). Il peut devenir agressif… Il ne faut pas attendre d’en arriver là pour consulter.

 

S’assurer que la déprime ne résulte pas d’une maladie sous-jacente

 

Que faire face à la dépression du chien ou du chat ? « Là aussi, le stimuler, le solliciter », explique la vétérinaire comportementaliste.

Il pourra aussi parfois être indispensable d’avoir recours à des antidépresseurs. Mais, le souligne également le Dr Valérie Dramard, il faudra avant tout « s’assurer que l’état dépressif de l’animal n’est pas dû à une maladie sous-jacente ». Ce qui n’est pas exclu et qui est pris en charge, tout comme les pathologies liées à une dépression avérée, par l’assurance santé animale.

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